mardi 26 décembre 2006

Tannée

Un avoeu... contrairement à ce qu'on pourrait croire, je suis tannée de me plaindre. C'est pas moi ça de regarder mon nombril et de chialer.

Je cherche désespérément la fille hyper-optimiste d'il y a pas si longtemps. Rien ne pouvait me décourager, venir à bout de l'angle 'oui mais ç'aurait pu être pire' ou 'faut voir ça comme ça'... Il y avait du bon, dans tout, partout, chez tout le monde. J'étais pas une sainte! Mais une fois dépompée, j'arrivais à passer à autre chose tout en tentant de comprendre l'autre point de vu.

Là, j'y arrive pu.

Les premières fois sont arrivés il y a un peu plus d'un an maintenant. Ce n'était même pas dû à ma séparation, laquelle je voyais libératrice. Non... en fait, on m'a diagnostiquer une dépression majeure à ce moment. Les raisons qui m'ont fait plonger sont encore nombreuses et imprécises. J'arrive pas encore à comprendre.

Après quelques médecins, une seule est parvenue à m'amener une piste. C'était non pas une dépression mais une personnalité narcissique. Moi narcissique? On m'a alors expliqué que le narcissisme se présentait de la façon 'négative' que tout le monde connait : une personnalité exigeante centrée sur son nombril et dont le monde entier lui doit quelque chose. Et il y a la façon 'positive' : tout ne lui est pas dû mais tout est de sa faute. Donc toujours centré sur son nombril mais en ne prenant pas les autres comme les responsables de ses malheures; c'est plutot de sa faute si le monde va si mal.

C'est la seule piste que j'ai.

Je veux bien essayer de ne pas me sentir responsable, mais ce n'est pas évident. Je suis une véritable catastrophe sur patte.

Et outre ce trouble de la personnalité, et encore là je ne cherche pas à me faire plaindre, mais la malchance s'attarde un p'tit peu trop dans mon coin.

Ma meilleure amie m'a dit dernièrement : il me semble que je ne fais que te souhaiter ça depuis quelques années, mais je te souhaite que celle à venir soit un peu moins pire que les précédentes.

Le stresse me ronge. Mon corps qui doit se concentrer à la construction d'un petit être fagile et parfait, me lance des signaux d'alarmes. Faut que je relaxe mais je ne sais plus comment faire. La seule chose que mon cerveau parviens à me faire comprendre, c'est que je dois prendre une pause. Oui mais comment? Si j'étais directement responsable de ce qui m'arrive, je le jure sur la têtes de ma progéniture que je cesserais le tout immédiatement.

Je suis rendu que j'ai peur lorsque le téléphone sonne. J'ai peur lorsque n'importe quelle conversation tourne au ton sérieux. J'ai peur d'une conversation qui dérape sur des sujets qui me font encore énormément souffrir. J'ai peur des courriels. J'ai peur de tomber sur des notes ou des conversations. J'ai peur de tout. J'ai peur.

Pourquoi est-ce que j'ai peur? C'est qu'à tout coup, j'apprendrai à quel point je suis minable et que je ne vaut pas le coup.

J'ai peur et cette peur est une source de stresse incroyable qui affecte mon mini et mes enfants. Et là, je culpabilise. Stresse. Peur.

Je suis tannée. Je suis fatiguée. Je veux que tout cesse. Je veux qu'on me prenne dans les bras et qu'on me rassure, que pour une fois on ne me raconte pas de conneries. Même si je n'y crois plus.

Juste une acalmie s'il le faut. Ça reprendra plus tard, une fois qu'il n'y aura que moi de directement impliqué... le temps que mini ne soit plus en moi et victime directe de ma foire aux malheures.

J'suis tannée...

1 Comments:

Blogger Pitounsky said...

Ouf... rarement les mots d'une autre n'auront été aussi près de mes maux.

Je crois que nous souffrons de la même chose... Personnalité narcissique... ouais... une maudite belle affaire!

Alors, voilà. Je ne peux mettre un baume sur tes souffrances... mais maintenant, tu sais que tu n'es plus la seule narcissique positive!

11:37 a.m.  

Publier un commentaire

<< Home