jeudi 28 décembre 2006

C'est fini... mon mini s'en est allé

J'ai dû le sentir venir bien que la réalité ne semble pas faire tout à fait partir intégrante de mon cerveau.

Mardi, lendemain de noel, la vie semble vouloir m'annoncer doucement le cadeau qu'elle me réserve. Sont pas toujours joli les cadeaux, pour ça qu'on va les échanger. Celui là, je voudrais bien, mais il est écrit que je ne peux m'en départir et le léguer à quelqu'un d'autre. Je dois le garder.

Mercredi au boulot, début de l'emballage... il est rouge, comme le sang qui macule le papier avec lequel je m'essuie. Direction hopital. Le sang coule maintenant partout dans mes sous-vêtements et impregne mon pantalon.

Malgré mon inquiétude et ma priorité de passage, j'ai dû attendre 8h30 pour ressortir de l'urgence avec une autre bride d'information. Malgré mon manque de symptome associé à ce type d'événement, tout montre à croire que bébé a décidé de quitter son nid douillet. Je n'ai ni douleur, ni perte de sang importante (tout a cessé pour n'etre qu'un mince filet qui ne tache même pas ma serviette qu'une gentille infirmière a bien voulu me donner). Mon col semble bien fermé et mes résultats sanguins sont tout de même satisfaisants.

Aujourd'hui jeudi, échographie. La troisième phase du cadeau aurait pu être bien pire si ce n'avait été du personnel exeptionnel auquel j'ai eu droit. Le 'désolé madame, nous ne voyons aucun coeur foetal, la grossesse semble terminée depuis environ une semaine' m'a semblé moins anéhentissant que ce que j'anticipais.

On m'a fait une autre prise de sang pour confirmer que le taux descendait. Malheureusement, le gentil docteur n'a pas appelé, mais entretemps, mon corps m'a envoyé le quatrieme signal. Je le sens maintenant que petit ange est pret a me quitter. Et je crois que c'est cela qui m'est le plus difficile. Il n'avait peut-être que 6 ou 7 semaines, probablement décédé depuis une semaine, le fait qu'il ne reste pas au chaud en moi, que je ne peux plus lui venir en aide, le protéger et lui donner la vie me blesse profondément. J'ai beau me convaincre que c'est la vie, la nature est bien fait et que j'aime mieux le perdre à ce stade que plus tard, il reste que j'ai l'impression d'abandonner mon enfant.

Mon petit ange, sache que maman t'a aimé dès le premier instant qu'elle a su ta présence. Je t'ai chéri et terriblement désiré. Si tu n'as pas pu rester en moi, c'est que la vie avec de bonnes raisons.

Je t'aime mon amour. Je ne t'oublirai jamais. J'espère que tu seras bien ou tu seras.

Maman doit maintenant faire son deuil...

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Quelle triste nouvelle, je pense fort à vous deux. Pleurez un bon coup, ça fait vraiement du bien.

10:17 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

Je sais parfaitement ce que vous vivez, et c'est d'une tristesse innomable. Le plus ironique dans tout ça, c'est que je viens à peine de terminer Paul à la pèche et qu'il s'agit-là du thème central de son livre. Je penses à vous très fort. Bon courage.

4:30 p.m.  
Blogger Sandra said...

Je vous embrasse tout les deux, vos mots me touchent énormément. Bien que je ne vous ai vu tout deux que brièvement, malgré le fait que nous ne nous connaissons pas vraiment, vos messages ont une réel importance pour moi.

J’ai hâte de vous revoir :o)

4:39 p.m.  

Publier un commentaire

<< Home